vendredi 30 avril 2010

Guide du voyageur

Pour chaque pays (ou ville, si vous y restez pour plus de 7 jours), vous devez choisir un livre et un CD de musique, les deux n'ayant évidemment jamais été choisis lors d'un autre voyage. Le livre doit être commencé dans le pays en question (l'avion qui s'y rend est toléré) et terminé dans le pays en question (l'avion qui y part est toléré jusqu'à l'avertissement d'atterrissage). Le CD doit être écouté un minimum de 7 fois durant votre séjour. Il est recommandé de juxtaposer la session audio à celle de lecture, pour de meilleurs résultats. Si vous suivez ces instructions, vous aurez en votre possession un billet d'avion illimité, gratuit, qui sera de loin plus efficace pour soigner la nostalgie que le scrap book raté des 592 photos que vous avez prises sur place.

Qu'est-ce qui peut me rappeler l'Égypte:
Life of Pi - Yann Martel
Diamond Eyes - Deftones

Qu'est-ce qui peut me rappeler la Jordanie:
The Valkyries - Paulo Coelho
Karkwa - Le volume du vent
(essayez de lire en anglais avec une trame sonore francophone... c'est aussi pénible que parler gastronomie avec un anglais!)

Afrique du Sud? Empire of the Sun, éponyme. The Jester Race, In Flames. (tiens, chaque règle a son exception, comme nous l'a appris la langue française: en cas de manque de temps/absence de lecture, il est légal d'avoir deux CD en tête, mais chacun doit avoir été écouté un minimum de 8 fois, et il est illégal d'utiliser ce stratagème deux voyages consécutifs).

Ce conseil est vital. Vaut mieux partir en voyage avec un passeport, un livre, un CD (et quelque chose pour l'écouter!) et une carte VISA plutôt que d'opter pour la brosse a dent, cartes et guides de voyages, cravates et vestons, lampe frontale et chargeur universel. Bonne route!

mercredi 28 avril 2010

Anecdotes jordaniennes

Un sachet blanc de sauge, dans mon thé bouillant, sur la table de pin, entre cinq amis a usage unique, dans une pièce enfumée par la chicha, la musique et l'islam, dans une librairie (et oui, bien drôle de place pour cacher un café!), sur la main street, a Amman, en Jordanie.

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En Jordanie, près de Wadi Massa, cachées (comment peut-on cacher quelque chose d'aussi immense?) entre d'innombrables montagnes, d'autres montagnes, creusée et façonnées inlassablement par l'homme, portent en elles les secrets de Petra. Aucun mot ne peut décrire l'intention ni l'ambition qui guida les mains des auteurs. Une civilisation entière, une ville de milliers d'habitant, aucun matériau de construction. Que le roc sulfureux, gratté, tordu, frotté. Sans se contenter d'être un chef-d'œuvre de l'humanité, les décors de Petra ont étés façonnés par les éléments. Le résultat final est époustouflant.



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Aujourd'hui, c'est samedi (pas pour de vrai, juste pour l'histoire), c'est donc la journée du bain. C'est la journée d'eau! C'est le moment de faire le lavage. Il faut remplir tous les réservoirs jusqu'à ce qu'on atteigne notre quota (pas une goutte de plus, sinon ca va couter cher!). Comme a l'habitude, il faudra passer de nouveau six jours sans avoir d'eau courante. La Jordanie est l'un des pays les plus pauvre en eau. Un Jordanien consomme en moyenne 8 litres d'eau par jour. Et moi? Ouf...

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Je marche dans une rue de Jerash. Une petite fille de... Disons 10 ans me fixe, se tourne vers ses amies et s'esclaffe. En souriant, je la regarde et la salue de la main. Elle me regarde en retour dans les yeux et me demande dans un surprenant anglais: "Where you frommmm?". Je lui réponds "Canada" (j'ai abandonné depuis longtemps mon espoir de me faire comprendre en disant Québec). Elle me salue de la main, et me lance un chaleureux: "Welcome to Jordan", puis retourne jouer avec ses amies. Deux coins de rue plus loin, une dizaine de garçons jouent au soccer dans une ruelle. Je passe près d'eux et, en blaguant, leur fait signe de me faire une passe. Quelques secondes plus tard, j'avais un ballon dans les pieds, que j'ai renvoyé avec vigueur au jeune le plus proche. Un peu intimidé mais souriant, il lança un bref mais franc "welcome" avant de retourner à son sport.

Le Jordanien qui arrive au Québec, lui? On lui parle de travaux politiques publics pour déterminer si on lui enlève le droit de porter sur la tête le foulard qu'on porte au cou. On le "respecte", à distance et sans un mot, en espérant qu'il ne soit pas terroriste et en se demandant où sont ses 4 femmes. Et si un des jeunes de la rue lui parle, ce sera pour le traiter de taliban, pas pour lui souhaiter la bienvenue. Non, je n'ai définitivement pas de blues du voyageur!

dimanche 25 avril 2010

Amman

Amman est un labyrinthe blanc. Cette ville est l'exemple parfait d'une municipalité dont les ingénieurs civils sont en grève depuis 50 ans. C'est un vieux Québec tordu ou les demeures sont d'un blanc cassé, sablonneux. C'est un dédale de ruelles, sens uniques, embranchements et escaliers ayant été échappés sur quinze collines escarpées, où les intersections sont créées a coups de dés, ou chaque rue refuse systématiquement de se conformer a la loi non écrite qu' "une rue, c'est droit".



C'est fort probablement le seul endroit au monde ou on enseigne le PhD en "chauffeur de taxi"! Oh, et si je termine ma carrière en designer de peinture pour auto (voir le blogue du Caire), je pourrais diversifier ma clientele en ajoutant simplement un peu de blanc a ma "saleté égyptienne" pour la transformer en "poussière de Jordanie". Amman, c'est des magasins propres, ou le proprio a un respect pour les clients, ou malgré l'absence presque totale d'alphabet occidental, tout le monde se débrouille en anglais. C'est une ville parsemée de ruines romaines bien conservees. C'est un endroit ou les effluves de thé a la menthe, de flafel et de babaganouj sont constamment mélangées à celle du gazoil local. Je ne sais pas trop ce que contient l'essence des Jordaniens, mais leurs vehicules crachent une fumee noire, opaque, lourde, voguant nonchalamment une éternité avant d'être dissoute par la brise. Conduire les vitres ouvertes, c'est fumer une cigarette de mazout, conduire la fenêtre fermée, c'est passer vingt minutes dans un spa hors de contrôle, tout habillé.



À la croisée des chemins entre islam traditionnel et islam moderne, la place d'Amman dans le monde est délicieusement décrite par la musique qu'on y entend : une musique électronique lourde, limite techno, alliant à la recette occidentale des gammes perses, une horde d'instruments traditionnels et des basses tribales a défoncer les tympans. Amman est agitée, mais pas hors de contrôle comme l'est Le Caire, en Égypte.

Dans ce décor urbain hétéroclitement disposé mais constant dans son essence -il existe virtuellement un seul modèle de maison ici- seuls les minarets s'élèvent ici et la, et crachent leurs prières quotidiennes. Je serais un très mauvais musulman. Contrairement a ce que je prévoyais dans un blog précèdent, je n'ai plus aucune difficulté à ignorer la prière de 4AM. Je vais en fait peut-être même m'en ennuyer!

Après 10 jours en territoire arabe, j'aimerais décerner un doctorat honoris causa a mon système gastro-intestinal pour sa constitution d'acier. Alors que certains perdent jusqu'à la moitie de leur voyage a se vider par tous les orifices possibles (ce sont ironiquement ceux qui font généralement le plus attention...), je n'ai eu aucun problème (et, ironiquement, j'ai teste les fromages locaux, fait la grève du Purel, serre les mains des locaux sympa, mange des fruits et légumes non pelés, non bouillis).


Pour les curieux: j'ai fait mon lavage et j'ai flâné (voir entrée du blog précédente). Le sommeil, c'est plutôt ce soir que je le rattrape: un luxueux 8h de dodo m'attend. Je ne suis pas convaincu que ca me fera du bien... Ce sera un peu comme inviter un éthiopien au Tomas Tam (buffet chinois crade). Une fois qu'on est habitue de jeuner, l'excès devient pire que la privation!

Life of Phy

Je suis Piscine Molitor Patel, mais mes amis m'appellent Pi. Redevenu seul sur mon bateau. Voguant en direction d'Amman. La mer semble agitée dans le coin. Hier matin, j'ai trouve une bouteille a a mer. C'était un journal provenant d'Amman, le "tild accent grave tiret point barre W tréma". Daté du matin mémé! Comment il a pu voguer jusqu'ici demeure un mystère pour moi. J'ai pu y lire qu'a Aqaba, en Jordanie, une roquette a explose. Et voila, je vogue en solitaire, en espérant être sauve et trouver la terre ferme, et on m'annonce qu'elle est plus dangereuse que la mer. Oh well. Dans un cadre moins littéraire, Homer Simpson dirait qu'il n'y a de dangereux que le danger. Il a raison! J'ai perdu mes 17 Richard Parker, définitivement moins agressifs et plus faciles a apprivoiser (désolé pour ceux qui ne comprennent pas les références, mais le livre Life of Pi est dorénavant pour moi lie a l'Égypte comme la défaite au Canadien).

Plan de match de la journée:
- accoster au (aéro)port d'Amman
- faire mon lavage(espérons que la saleté du Caire ne fasse pas désormais partie intégrale de mon linge)
- dormir. Lever a 5am après un maigre 3h de sommeil. Je suis en pleine forme. Mais il y a quelque chose qui cloche la-dedans (j'y retourne immédiatement).

Ce que je risque de faire:
- atterrir (hopefully)
- me battre pour trouver un taxi coutant moins de 20 dinars jordaniens et parlant plus de deux mots anglais (généralement "my friend", prononce "mafrennnnn", avec un "r" bien roule, et "come to my shop", une sorte de "komtoumachoppe" qui dans leur tête n'est définitivement qu'un seul mot)
- procrastiner mon lavage en triant mon linge en deux piles: celui qui sent drôle et celui qui sent très drôle. Si la Jordanie est comme l'Égypte, je devrais passer inaperçu en réutilisant la première pile.
- Flâner tout l'après-midi a Amman pour voir, toucher, sentir et m'immerger dans la ville avant que quiconque m'explique quoi que ce soit.

Prochaine entrée du blog: Amman.

vendredi 23 avril 2010

Comment commencer un repas par le dessert.

Je pourrais parler des pyramides, du Sphynx, d'Aswan, de Luxor, du Temple d'Horus, de Sebek, de Karnak, de Luxor, d'Abu Simbel, de la Vallée des Rois, des bédouins, des papyrus, des chameaux, ânes, chats, du Nil, du soleil... Les photos le feront mieux que moi. Elles auront une légende unique:




Impressionnant, historique, mystique, beau.

De Luxor au Caire. 

Train de nuit. Après 6 jours et moins de 30 heures de sommeil, mes compagnons dorment. Comme à l'habitude, pas moi. Le train est crade. Les toilettes sont humides (ce qui, en Égypte, veut dire bien des choses...). Les couloirs sont couverts d'un tapis neutre, fond rouge avec étoiles vertes, digne d'un recouvrement de sofa de grand-mère, mais sale. En fait, pas exactement sale. Égyptien. Voilà un nouvel adjectif qui n'indique pas volontairement la nationalité, mais plutôt le subtil mélange de sable, de fluides corporels humains, de fumée de cigarette et d'un relent de momie oubliée.

La seule voie ferrée d'Égypte, suivant le fleuve (l'Égypte tient dans les 5 km qui bordent le Nil), est sympa. À chaque 15 minutes, nous arrêtons à une station et je peux espionner la vie nocturne locale d'un village que le tourisme n'a pas encore affecté (les noms de magasins sont seulement en Arabe). Entre chaque arrêt, je lis de quinze a vingt pages de Life of Pi. J'y arrive. Ai-je mentionné la qualité des repas dans les trains égyptiens? J'ai appris que j'étais en première classe il y a quelques heures. L'odeur de la sauce blanche (tahini) accompagnant ma "viande" est égyptienne. Non, pas la nationalité! Un petit effort de mémoire: saleté et odeur de momie devrait suffire a rappeler le concept.

Assis, dans mon corridor. Seul, bien, avec de l'énergie a revendre et un livre passionnant à terminer. Je retranscris ces lignes annotées en vitesse alors que ma dernière journée au Caire est en voie de se terminer. Une dernière soirée d'Égypte, un dernier moment à passer avec ces amis a usage unique (et pourtant, ce sont souvent ceux qu'on oubliera le moins... ah, les voyages...), puis je saute en Jordanie. Je me sens cette fois-ci bien préparé. Je sais dire en arabe: Non! Ne me dérange pas! Merci. Cheers! Bon matin. Honte! (pour quand les hommes reluquent avec envie désobligeante mes compagnes de voyage avec qui je me promène). Pas mal non?

Le nuage de cendre volcanique est un désastre économique pour bien des pays, des vacances ruinées pour bien des familles. Pour moi, ce fut une Égypte avec la moitié moins de touristes, et donc avec des sites incroyables totalement VIDES. Les photos sont magiques. Je vais essayer de mettre les premières en ligne en Jordanie, si possible, ou au pire en Allemagne, au début mai.

Objectifs inavoués jusqu'à maintenant:
- Ne pas être déçu des visites que je ferai hors de l'Égypte
- Être capable de maintenir mon rythme moyen de coucher a 1AM, de lever a 5:30AM, et de 2x 10min de power nap par jour.

samedi 17 avril 2010

Le Caire

Le Caire se visite avec tous les sens. Du positif et du négatif partout, entremelés pour aboutir a un étrange mélange égyptien. Pour une dizaine de mètres, l'odeur de poulet et d'épices inconnues se melent a l'architecture exotique, aux musiques typiques du moyen orient et aux jeunes femmes aux traits perses un peu trop modernes pour la burqa. Puis, éclipse. L'odeur de pisse, les batiments décrepis, les flaques d eau -disons, de liquide...- les klaxons interminables, les commercants qui hurlent, la saleté, la pauvreté. Et ca recommence. Charmant et repoussant. Lequel de ces deux traits reste ancre le plus fortement dans la mémoire, vous savez?



Ici les roles sont inversés. C'est la femme blanche sans voile qui se fait dévisager. Aucune paire d'yeux ne semble toutefois se soucier des burqas et niqab sombres comme la suie. Et alors qu'a Québec, a la maison, cette meme femme voilée m'aurait un peu intrigué, voir a la limite dérangé, tout va bien ici. Une raison de plus de croire qu au fond, burqa ou pas, on s'en fout éperduement. On souhaite seulement que tout entrent dans le moule habituel sans chialer.

 On est bien loin des écolières en mini-jupe, idolâtrant Britney...

Permettez-moi d'émettre une critique sauvage, le point le plus négatif lié a l'islam que j'ai pu voir a ce jour. La première prière commune est a 4AM. Pas de danger de rester endormi et de la manquer, le son émanant des minarets est aussi puissant que les bâtisses sont mal isolées. Comme dirait l'autre, ils sont fous ces égyptiens.

Ici, les autos ne sont que poussière. Les vieilles suzuki noires sont sales. Les vieilles fiat blanches sont sales. Si ma carrière de scientifique ne fonctionne pas, je m engage a revenir au Caire inventer une peinture a auto couleur poussière forever insalissable. Je nommerai ce beige rouille ''Saleté du Caire'', puisqu'il faut toujours un nom original pour chaque couleur.



D'ailleurs, ca me fait penser que je ne vous ai pas parlé de mon premier contact avec la ville, soit dans l'auto m'amenant a mon hôtel. Première des choses. Je croyais que la conduite en Afrique du Sud était n'importe quoi. Et bien ce n'est rien en comparaison avec l'Égypte. Comme a dit mon chauffeur, prépare toi. La seule règle de conduite au Caire est qu'il n y a pas de règle de conduite. Et il a suivi cette règle a la lettre.

Et comble de malheur, si je suis renversé par une auto qui ne s'arrête pas et que je lis sa plaque d'immatriculation pour porter plainte...
Ouais Mr le Policier, un genre de tild espagnol, puis un signe d'intégrale renversé... hmm... non pas comme ca... ni celui-la... comment ca pas d'autre?!
Bref, je suis fait. Un peu le meme principe sur les menus, et sur les factures. Vous avez acheté un tild tiret barre point signe machin chouette, et vous nous devez 5 livres (ainsi qu'une bonne dose de confiance... dont ils abusent evidemment!). Mais se faire abuser de cinquante sous, et avec ce que ca represente pour eux, c'est toujours moins frustrant...

Hmm... ouais c'est sûrement ça que j'ai mangé...
Ce que j'ai vu au Caire:
- des chats
- beaucoup de gens
- le street food le plus attirant mais le plus malpropre de mon existence
- des autos, beaucoup d'autos
- des cigarettes, beaucoup de cigarettes
- de la pollution partout, a chaque cm de trottoir, dans chaque mètre cube d'air

Ce que je n'ai pas vu au Caire:
- des chiens
- des feux de circulation
- des lignes séparant les travées
- des automobilistes sensés
- des épiceries
- des fasts food américains
- des interdictions de fumer
- des touristes (?!??!)
- des marchands d'épices (mais tenez-vous prêts, je vous guette)

Bilan de mon flânage: définitivement positif.
Plan de match de la prochaine journée: pyramides, sphinx, musée national égyptien.

Avion: faits divers

Désolé pour la plupart des accents et autre, le clavier arabe n'est pas super pratique. Va falloir vivre avec désolé!

Ma plus grande crainte a rapidement été dissipée. Malgré ses origines musulmanes, Royal Jordanian Airlines sert quand même du vin dans ses vols. Sans frais! Pas obligé de mentionner que le décalage horaire n'est plus qu'un concept flou. Tiens, une autre question. Combien on dépense d'énergie a brailler? Combien d'énergie contient un bébé? Moi, je suis persuadé que les deux cent soixante-douze bébés du vol ont un bilan énergétique fortement négatif, un peu a l'image de mon bilan de sommeil résultant.

J'ai au moins aussi été tenu éveillé par quelque chose de positif! Life of Pi. Quand un livre parle de tapir à la 16e page, c'est bon signe. Va falloir que je me discipline a sortir plutôt qu'à lire maintenant! Voilà, rien de concret, pas de substance, juste quelques faits divers de mon trajet, dignes des sections ombragées du Journal de Québec.

lundi 12 avril 2010

Ça sent le départ.

Je m'en vais!

Depuis des mois, ce voyage ne représente en fait que de la préparation, de l'anticipation. J'ai travaille un peu les yeux fermés, en me disant que c'était pour mon bien.



Je commence à réaliser que, durant ces 45 prochains jours, je vais récolter le plaisir, la culture, l'ouverture, la découverte que j'ai semé. Que dans 76 heures 44 minutes, je serai assis dans un avion. Que dans 76 heures et 59 minutes et des poussières, il décollera. Gé-ni-al.



J'ai jamais été hyper communicatif quand je suis heureux, mais j'ai présentement un peu le même visage que j'avais vendredi soir passé, au délicieux moment où mes amis m'ont offert une piñata en forme de tapir. Pas de cri, pas de larme, mais une immense joie en dedans :) [P.S. Merci encore, de tout mon coeur]



Alors voilà, j'aurai eu la chance de réchauffer un peu mes skills de blogger avant mon départ. J'espère pouvoir revenir ici faire le point régulièrement. Ce sera tout sauf une perte de temps.


À bientôt!

lundi 5 avril 2010

Plan de match.

Voilà, le plan de match est pratiquement terminé. Pays visités: 6. Villes visitées: 17. Décollages: 8. Atterrissages: 8 (on va espérer...). Heures gaspillées: 0. Heures de sommeil à rattraper en revenant: beaucoup.

16 avril:
L'Égypte. Depuis que je suis haut comme "ça", j'y rêve! Flâner dans les marchés du Caire. Boire le thé et y fumer la chicha. Toucher les pyramides, prendre une photo de touriste à côté du Sphinx. Dormir en felucca sur le Nil. Ne rien manquer de Luxor, Aswan, Edfu, du soleil et des 40°C. Explorer les temples d'Abu Simbel.

25 avril:
La Jordanie. Pourquoi la Jordanie? Pourquoi pas! Y voir Amman, la Las Vegas du monde musulman, Jerash et ses ruines romaines. Plonger dans la Mer Morte, avec ses 147 km³ de soupe Campbell. Rouler en 4x4 dans le désert de Wadi Rum, n'ayant rien a envier au Grand Canyon. Personnifier Indiana Jones à Petra, le temple creusé dans le roc.

2-22 mai:
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Angleterre, l'Islande. Ouf! Faudra pas perdre son temps. De voyageur solo, je passe d'ailleurs quelque part pendant ce temps à voyageur d'équipe (+2 amis = 3!).

En Allemagne pendant près de 2 semaines, j'aurais le temps de visiter la bavière, goûter au très hypé glühwein, me marier, savourer une dizaine de litres de Hefeweizenbier, marcher/métro-er/bicycletter Frankfurt, Miltenberg (exotique non?), Munich, Dresden et Berlin.

Objectifs inavoués jusqu'à maintenant:
- Ne pas prendre de poids en Allemagne
- Visiter LegoLand à Berlin
- Revoir Maya, mon amour de Berlin

Pays-Bas. Bon. Quand on dit qu'on visite un pays, on y passe généralement plus de deux jours, et il faut visiter plus d'une ville. C'est la règle. Ben pas dans ce cas-ci! Amsterdam, ne nous déçois pas! Je suis encore ambivalent à l'idée d'être dans cette ville pour le soir de mes 25 ans...

Objectifs inavoués jusqu'à maintenant:
- Apprécier la ville en moins de 60 heures, dodos compris
- Réussir à empêcher Jean-Daniel de se louer une escorte
- Ne pas fumer leur gazon médiocre trop dispendieux

L'Angleterre. Je contourne encore une fois la règle. Je devrais donc plutôt dire, Londres, à la limite une excursion à Stonehenge. Tant de choses à voir, tant de choses à perdre, tant d'argent à dépenser avec un taux de change aussi désagréable qu'une session intensive de visionnement des films Twilight.

Objectifs inavoués jusqu'à maintenant:
- Me promener sur Abbey Road nu pied
- Aller à Stonehenge même si mes co-voyageurs me chokent!
- Développer un accent british

22 au 28 mai: L'Islande. On commence l'aventure sous le soleil plombant et les 40°C de l'Égypte; on la termine sous les 4°C de l'Islande et son soleil quasi-perpétuel (coucher à 11PM, lever à 3AM). Geyser. Glaciers. Chutes. Fjords. Volcans en éruption. Cette dernière semaine sera un paradis de hiking et de nature.

Objectifs inavoués jusqu'à maintenant:
- Entrer dans un bar quand il fait soleil, en sortir quand il fait soleil
- Ne pas enliser le 4x4 loué dans une route misérable
- Ne pas échapper ma caméra dans la lave

29 mai: Québec. Bah. On sera rendu à la finale de la coupe Stanley! J'aurai manqué les défaites du Canadien et un nouveau record: leur élimination en 1ere ronde en trois match seulement.

Peut-être plus d'Afrique ou d'Europe, mais...
- Des amis bien de chez moi
- Les études
- La musique
- Les sports
- Le festival d'été
- L'opportunité de recharger les batteries (et le portefeuille...) pour une prochaine expédition...