vendredi 27 juillet 2012

Personnalités multiples

La Namibie est encore un peu en quête d’identité. On parle du multiculturalisme canadien, mais il n'a rien a voir avec celui d'ici. Nous avons sauté de villes coloniales allemandes (où se faire servir au resto en allemand est plus facile qu'en anglais!) aux villages ruraux, des villes africaines "modernes" typiques aux huttes tribales des Damara (avec leur langage incorporant le "!", soit une consonne cliquée avec la langue, un peu comme quand les enfants imitent le galop d'un cheval). La Namibie, c'est la combinaison hétéroclite de dizaines de cultures, traditionnelles et importées, formant un melting pot relativement fonctionnel et cohésif. TIA, comme diraient les locaux (This Is Africa).



Nous sommes présentement en route pour Outjo, notre pitstop avant Etosha. Etosha, c'est LE parc national sauvage, où nous auront droit à la totale pour les animaux.

Depuis la dernière entrée de blog, nous aurons visité Walvis Bay pendant 30 minutes (un genre de Val-Bélair namibien, avec comme principal intérêt la plus grande colonie de flamands roses en Afrique), fait du sandboard a Swakopmund grâce à notre généreux couchsurfer, fermé le bar allemand local (à 23PM, puisque le samedi est la journée la plus tranquille de la semaine ici...!), visité la Skeleton Coast et ses épaves, sa colonie puante de phoques et son vide glauque et brumeux. Nous aurons visite le Damaraweld et ses peintures et inscriptions rupestres, ses plateaux et vallées dignes du roi Lion, expérimente les nuits à -5°C et les jours a 38°C au soleil brûlant. Mangé de l'oryx (malheureusement trop souvent "bien cuit"), des plats-que-je-ne-peux-pas-prononcer, de la bouffe de camping ad nauseam, et beaucoup de vin sud-africain.






Fierté de la semaine : Pretty Dirty Bitch, notre destrier de métal bleu hurlant, aura secouru un 4x4 de luxe en détresse (3 crevaisons en moins de 24h). Ça nous aura permis de rencontrer (et d'aider) ses occupants, un groupe de quatre belges ultra sympas. Le hasard nous aura fait croiser leur route et leur camping plus de 3 fois depuis!

Notre compagne de voyage se sera tapé une insolation l'ayant incapacité pour un bon 30h. De notre côté, santé et plaisir sont au rendez-vous. Je soupçonne son végétarisme et sa très faible consommation d'alcool d'être responsable de son malaise. En tout cas, je m'assurerai à coup de zèbre, kudu, oryx et élan d'obtenir mon fix protéique quotidien, et de toujours avoir une bouteille de rouge sous la main.

Encore plus de 10 jours avant mon retour, je peux encore relaxer et profiter du moment présent. La suite du voyage sera un paradis pour les amoureux des animaux, un safari constant à travers les landes les plus riches en rhinos, éléphants, zèbres, lions, léopards, hippos, crocos et compagnie. Nous avons très hâte!

dimanche 22 juillet 2012

L'aventure commence!

Une entrée de blog seulement pour décrire la dernière semaine. Ça ne sera pas facile! J'irai par thématique. Nous avons pris possession, le 14, de notre fidèle destrier de métal, maintenant surnommé "Dirty Bitch". La compagnie de location d'auto aura cru bon de nous laisser une Chevrolet Sonic 2012 d'un bleu éclatant pour notre tournée des routes de la Namibie, du Zimbabwe et du Botswana. J'en profite pour vous partage la situation des routes ici : la compagnie s'occupant de l'entretient des routes (essentiellement non-pavées) est en quasi banqueroute depuis 2 ans. Une loi récente oblige de plus les compagnie de maintenance routière à n'utiliser que de la machinerie récente. La combinaison de ces deux situation nous offre une compagnie qui ne peut se permettre d'acheter de nouvelles machines, et qui laisse ses peu nombreuses grattes neuves faire l'entretient des milliers de km de routes Namibiennes. Résultat : l'odomètre de Dirty Bitch frise le 3000 km, nous avons eu notre première crevaison et notre réservoir d'huile a été percé. L'auto est utilisable suite à quelques tours de mécanique afrikaans, et les assurances se chargeront de la suite.



Mais quand même, nous sommes satisfaits de notre auto! La conduite à gauche est simple, et Anaïs conduit maintenant manuel. Génial. Maintenant, notre itinéraire rapide : un 800 km de route pour quitter l'Afrique du Sud puis passer en Namibie. Chose certaines, ce sont les douanes les moins sérieuses que j'ai vu pour le moment! Les douaniers auront oublié notre étampe de sortie, puis auront étampé l'entrée du passeport d'Anaïs... alors que c'était moi qu'il contrôlait. Je suis peut-être pas Rambo, mais j'ai quand même un peu trop de barbe pour passer pour une femme.

Premier parc national, celui du Fish River Canyon. Deuxième plus gros canyon du monde, la vue était superbe. La coupe de vin au coucher du soleil, avec une vue imprenable sur la gorge de près de 25 km de large, aura su combler nos attentes.



Nous avons par la suite plié tente et bagages pour Luderitz, une ville côtière avec un fort héritage allemand. Un contraste impressionnant entre le désert le plus total et l'océan. Sans oublier la visite surréelle de Ketmanskop, une ville minière fantôme se faisant lentement avaler par le désert. Un paradis pour photographes!





Nous sommes ensuite partis pour Sesriem, une route particulièrement éprouvante. Des centaines de km de routes secondaires horribles, où conduite à plus de 40 km/h avec un 2-roues motrices tient du suicide.

Atteinte d'un endroit propice au camping à la brunante : victoire. De courte durée: c'aura été aussi le moment où l'auto aura reçu pour 5 ans d'usure en une journée. Nous aurons eu la chance, à Sesriem, de visiter les entrailles du désert de Namibie. Des dunes rouges infinies -dont la Dune 45, de plusieurs centaines de mètres de hauteur- qui lézardes la plaines. Une vallée cachée où coulait autrefois une rivière. Asséchée en un temps éclair par le désert, la végétation de la vallée s'est pétrifiée. 600 ans plus tard, nous pouvons apprécier la vue incroyable de cette forêt morte, sur un sol d'argile craquée, en plein lever de soleil. À la fois lugubre et beau.







La destination suivante : Walvis Bay, où nous trouverons l'une des plus grandes colonies de flamands roses. Nous aurons entretemps pu vivre notre première nuit de stress puisque nous avons dû camper en plein milieu de nul part. 



Lonely Planet suggère la présence de léopard et confirme que les chacals pullulent. Les  bruits de galops de hordes d'antilopes pendant la nuit nous auront confirmé que les carnivores étaient au travail. Nous aurons survécus mais dormis d'un seul oeil, poivre de Cayenne à la main! Nous aurons aussi profité du plus beau coucher de soleil possible, au beau milieu de nul part. Nous aurons au moins étés accompagnés de milliers d'étoiles pendant la nuit. Dernier thème : les animaux! Ils sont légions. Impalas, oryx, autruches et chacals sont des vues habituelles. Nous aurons même croisé des zèbres! Nous avons toutefois passé (pour le moment) dans les régions les moins riches en vie sauvage. Ça promet pour la suite! J'ai hâte d'agrémenter mon blog de photos. À bientôt!


mardi 17 juillet 2012

Une saucette en Afrique du Sud...

Une courte entrée de blog pour un court séjour. Avant de passer en Namibie, nous passons quatre journées a Cape Town, Afrique du Sud.

Évidemment, le voyage fut long: le vol Montréal-Amsterdam fut de loin le plus court et confortable. Amsterdam-Johanesburgh est interminable (10h+). Puis, une pause de 6h entre les vols pour repartir à 6AM vers Cape Town. Comme rien ne peut être correct à 100% avec le transport en avion, notre vol final fut annulé et notre départ reporté. Et, évidemment, nos bagages ne nous ont pas suivis. Bon, on s'y attendait, sincèrement.

Pas de panique toutefois: le tout est arrivé en un peu plus de 48h, et nous faisons maintenant, comme prévu, notre camping au beau milieu d'un hostel, coincé dans un Eco Village, à quelques centaines de mètres d'un township particulièrement crade d'une banlieue Capetownienne.

Ce n'est pas ma première visite a Cape Town, et je suis ainsi un peu ''habitué'' a cette ségrégation des classes. L'apartheid est juridiquement terminé, mais sa disparition sociale est encore très loin.





Un commerce? Les employés sont noirs, le gérant et proprio blancs. Sécurité? Les officiers sont blancs, les agents de sécurité noirs. Un resto chic? Les clients sont blancs, les serveurs noirs... mais le sommelier est blanc, bien sur. Les usagers du métro? Tous noirs... sauf nous! Les autos dans la rue? Tous blancs... sauf évidemment les chauffeurs de taxi. Et dans tout ça, les ''coloured'' (pas blanc ni noir, donc indien, asiatique, métis, etc.), assez nombreux, se cherchent un place a mi-chemin, sans être riches ni en état de crise. Un peu les oubliés de l'endroit.

La ville de Cape Town demeure néanmoins l'un des joyau de la planète. La Table Mountain borde le centre-ville d'un cote alors que l’océan Atlantique se charge de l'autre. Entre les deux, plages, terrasses, bruyante ville marchande (qui s’éteint aussitôt le soleil tombe, question de sécurité), restaurants extra et pas chers. Un régal constant pour les yeux.







Ce qui m'aura le plus frappé cette fois, c'est l'incroyable gentillesse des locaux, noirs, blancs, coloured. Malgré nos airs de touristes perdus, nous aurons été supportés et accueillis comme des rois. Surprenant comme les citoyens sont sympas le jour, alors que marcher 200m de nuit dans la ville est l'une des plus grande imprudence  pouvant être commise.

Les photos suivront en temps et lieu (et les accents) : Table Mountain, l’océan, des pingouins, des paysages, du plaisir! Et la suite : le grand départ, tente et cans de conserve à la main, pour plus de trois semaines de route et camping a travers la Namibie, le Zimbabwe et le Botswana, accompagnés de notre nouvelle amie Raffaela, autrichienne et sympa.


Défis a venir:

- Conduire 4000km dans un pays qui chauffe à gauche
- Camper dans le désert, qui frise le zéro Celsius la nuit
- Éviter les animaux sauvages (tant pour l'auto que le camping sauvage! Raton-laveur n’égale pas lion ou chacal...
- Trouver un café internet pour rédiger la prochaine entrée de blog
- Me consoler pour l'absence de tapir avec les girafes, oryx, impalas, lions, zèbres, rhino, hippos et autres créatures exotiques.

dimanche 1 juillet 2012

Florence et Lyon

Et voilà, c'est toujours de cette manière que j'écris mes blogs. Dans un endroit pas possible, d'une heure pas possible, généralement "mildly intoxicated". Cette fois ne fera pas exception! En ordre, merci l'avion pour me permettre d'écrire au milieu d'une faille majeure de l'océan Atlantique (who cares?), merci décalage horaire, et merci AirFrance et son plus-que-tout-inclu. 

Cette fois, c'est un blog voyage 2 en 1, un peu cheap (y a des 2 pour 1 pas cheap? (en fait oui, y en a au Canard Goulu)). De retour de congrès, Florence et Lyon. Tout ça en pleine grève étudiante majeure. Que j'en vois un me dire qu'il m'est interdit de défendre les étudiants alors que je me pète la face entre deux continents! Y a personne qui va me dire ça, et celle qui me le dira est pas encore née esti! (t'es célèbre biatch). 

Trève de stupidités. Florence! Ma première incursion en territoire italien. Comme certains m'avaient prévenus, la déception est impossible. Je leur accorde. Florence est une ville-photo prise en pleine effervescence de la Renaissance. Tout est concordant, tout est harmonieux, optimiste, intellectuel. Les toits rouges se suivent, entrecoupés de cathédrales, chapelles, statues, ruelles, gellatarias et trattorias. Le tout évidemment entrecoupé d'un "fleuve" et de nombreux ponts, ajoutant des opportunités photos infinies à une ville déjà bien remplie. 

Ici, ça suinte l'italien. Ou les italiens suintent, un ou l'autre. Expressifs encore plus que nos parodies les plus extrêmes, les italiens sont sympa, intenses, extrêmement bien OU mal habillés, verbaux et... gesticulent encore plus qu'on peut l'imaginer. Clairement, un florentin sans main est un florentin muet. Mais toujours sympa, bien sûr. 

Et la bouffe, elle? Mikes ne pourrait mieux le dire : pizza et pasta! Mais là s'arrête la différence. Lorsque la plus typique et conventionnelle pizza suffit à faire rougir la Piazetta (à Québec!) et que les gnocchis, tortellinis, risottos et lasagnes florentines sont aux pâtes d'Amérique ce que la poutine d'Ontario l'est à celle du Québec, on peut clairement se compter chanceux. Mais clairement, après quelques platées de pâtes et plus de pizza qu'on peut s'en rappeler... le tout devient quelque peu redondant. Heureusement, le Chianti et autres vins de la Toscane se chargent de lentement mais sûrement abroger notre mémoire, ou du moins agrémentent avec classe (habituellement) nos soirées. 

Ajout inhabituel : j'y ai rencontré des amis -eux-mêmes rencontrés à Porto plus de 8 mois auparavant- qui me manquaient! Le "Porto Fantastic 5"'était presque complet, réunissant Maria, anglaise, Mia, portugaise, et Daniel, hollandais (et moi, hein!). Sympa! À quand la prochaine fois? P.S. Les jeunes couples sont parfois fatiguants.

Et la suite maintenant. L'agréable (NOT (© Bev "Ultrabiatch" Oda)) voyage de nuit en train entre Florence et Lyon. Passer à travers les Alpes est une expérience merveilleuse, d'une beauté sans fin. Quand c'est de jour. De nuit, comme dirait Shakespeare, on y voit fuck all. Tout ça dans une cabine pour 6. Je croyais qu'elle était pour 4 tellement mon "lit" semblait être un support à bagages... Au moins, on n'était que 3 dans la cabine! Ou du moins... c'est ce que je croyais. Quelques toussotement et étouffements ont confirmé qu'un bébé naissant partageait ma cabine. Scheisse-motherfucking-shit-crap-merde. Heureusement, il fut plus que tranquille! Et je ne comprends toujours pas comment ce bébé -interpelé comme "le nain" par ses parents- aura pu résister au tonitruants ronflements de son français de père. Bon, la frustration est évacuée. Une nuit de perdue, dix de retrouvées right?

Lyon. Aussi appelée "la ville dont je n'ai aucune attente parce que j'ai pas préparé mon voyage". Et bien. Un seul mot, valide pour toutes les catégories, WOW! 

Première catégorie : la ville. Disposée élégamment sur une presqu'île créée par le Rhône et la Saône, comportant deux collines distinctes hors presqu'île, Lyon est magnifique. La vieille ville, avec ses ruines romaines, ses églises démesurées et ses pubs incroyables remplissent une première colline, phare d'accueil de Lyon. Dans la presqu'ile, la ville vibrante elle-même. Restaurants magiques, squares innombrables, Hotêl de Ville, opéra, cathédrales, magasins, boucheries, boulangeries, "bouchons lyonnais" (nom donné aux restaurants typiques du coin), magasins de haute couture et transport en commun inégalable se côtoient, chaque bâtiments pouvant prétendre à un prix d'architecture. Sur une deuxième colline, le coeur de la Croix-Rousse. Un croisement entre le charme du quartier St-Jean-Baptiste de Québec, de l'effervescence culturelle du Mile-End de Montréal en ajoutant une touche lyonnaise -évidemment- avec ses innombrables traboules (passages étroits sous des bâtisses reliant les ruelles entre elles), son architecture classique et sa vue imprenable sur le reste de Lyon. Et des escaliers interminables, auxquels mes mollets doivent 48h de douleur!

Deuxième catégorie : la bouffe. Parce que, juste wow. Rochers de risotto aux escargots. Andouillette à la moutarde de dijon. Salade savoyarde. Boudin magique (de par son goût, hein!, rien de comparable aux brownies magiques d'Amsterdam!). Torchon de foie gras gargantuesque (monstrueux, épique. J'en ai presque eu TROP, et je le partageais...). Tartare de boeuf à l'andalou (that's how it should be done). Tartiflette savoyarde. St-Marcellin et lardons frits. Moelle et cervelet, pour les amateurs de goût mais surtout de texture (comme moi!). Rosette de Lyon. Capuccino de cèpes et fois gras (mon highlight personnel). Reblochonnade. Et tout le reste. Et ça, c'est avant même de considérer l'accompagnement divin, le vin français, particulièrement le Côte-Du-Rhône, dans toutes ses déclinaisons. Je vais longtemps rêver de Lyon, capitale mondiale de la gastronomie. De toute façon, je garde un minimum de 5 lbs de souvenir quelque peu mollet qui me rappellera les excès de Lyon pendant encore quelques semaines...

Dernière -et troisième- catégorie : revoir Marc et Sabina, avec qui j'ai vraiment apprécié l'Europe pour la première deuxième fois (parce qu'à 16 ans, c'était encore trop tôt pour mon immature esprit). Nous aurons parcouru la ville, dégustés les meilleurs plats, vidé les caves à vin (on peut toujours rêver!), jasé de tout et de rien, comme on l'aura fait quelques 4 ans plus tôt. Non, Sab, I won't be a stranger ever again! 

Bon voilà, beaucoup de texte pour à peine 10 jours et quelques miettes de voyage. Mais faut bien se remettre en forme!

La suite? Selon toute logique -en fait, selon l'acceptation ou non de notre visa- ce sera un mois partagé entre l'Iran et la Géorgie, dès cet été. Ma fascination pour les pays musulmans est sans fin, et j'ai hâte plus que tout à ce voyage, que je partagerai avec joie avec Anaïs (et oui,  celle-là même des blogs d'Allemange, devenue ma compagne inséparable!). À bientôt. 

Portugal - Vrai départ #1

Me voilà un peu déçu d'avoir négligé mon blog lors de mon voyage-congrès au Portugal en septembre dernier. Je n'ai même pas l'excuse de ne pas avoir écrit! Mon téléphone retient depuis déjà plus de 9 mois la deuxième entrée de blog de l'expérience portugaise. Incomplète, je me permet de la partager quand même. La voici!

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Après 302 pages, j'embarque enfin. Pour de vrai. Pour les ~300 qu'il reste -j’ose pas vérifié au cas que je voie la fin, c'est à ce point que j'embarque. Merci J-D pour «L'ombre du vent». J'ai commencé ce livre... à Londres? Et si vous vérifiez sur ce blog, c'est il y a longtemps. Je ne peux que respecter la patience de J-D, m'ayant prêté ce livre depuis déjà trop longtemps. 

Soit. Je suis parti de Lisbonne, et contrairement à mes plans, je suis abouti en Algarve, la portion sud du Portugal (à Faro, plus précisément). Premièrement, quoi dire de Lisbonne? Je ne sais pas. Est-ce que ma visite est teintée par mon manque de bagage (lire l'entrée précédente)? De mon dernier Couchsurfer aux problèmes mentaux? Du fait que je suis confronté -enfin- à un endroit qui me demande un peu plus de travail? Non, on ne verra pas ici les plus beaux monuments, les plus belles églises d'Europe. Non, l'art culinaire n'a rien à voir avec Paris ou Amman. La pauvreté n'est pas extrême, mais généralisée. Alors, qu'est-ce que je retire de Lisbonne? Je m'efforce à écrire cette entrée pour traire mon cerveau, pour y sortir une conclusion que j'aimerais bien finir par écrire ici. 
 
 Et voilà, j'ai fermé mon téléphone en me disant que j'allais écrire cette portion difficile à la prochaine ouverture. Nah, je mens un peu. En fait, je suis retombé dans l'oeuvre de Carlos Ruiz Zafón et je m'y suis reperdu. J'ai l'impression de me donner un air du "gars intello qui lit des livres pis pas toi", mais c'est vraiment pas le cas. Sinon, ça m'aurait pas pris 2 ans pour lire 600 stupides pages.

-Et le serveur de me remplir une coupe de vin portugais à l'américaine. Pas que le vin est mauvais, il est portugais! Mais si je botte la table, ça déborde. Je peux pas me plaindre. Oui, j'écris toujours mes blogues d'un resto ou d'un train où je suis seul. 

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Et aujourd'hui ne fait pas exception. Encore un autre resto! J'ai toutefois parcouru pas mal de km entretemps. Me voilà à Aveiro, en attente de mon premier francesinha. Un genre de sandwich au steak, saucisse, jambon, œuf et fromage couvert de sauce piquante à la bière. Ça peut pas être mauvais (au goût, parce qu'on sait que ce le sera pour la santé)!

J’écrivais mon dernier paragraphe de Faro, dans le sud du Portugal. Une place bien, chaude et très touristique. Probablement une des pires destinations que j'aurais pu choisir au sud, mais les contraintes de transport m'empêchaient de faire autrement. On voit déjà sur place que le beat du sud est, typiquement, plus relax. 

La suite fut tout autre: Evora, une fille magnifique et faisant partie du patrimoine historique mondial. Superbe! Toute la vieille ville fortifiée respire l'histoire et l'authenticité. 

Voilà la bouffe qui arrive. Wow. Étrange, ce francesinha. Un subtil mix de hot chicken au boeuf et de cassolette du normandin. Définitivement du terrorisme nutritionnel, mais c'est assez plaisant au goût! Chose certaine, ça me fera dormir dans le train du retour. 

Donc je disais. Evora est superbe! Je voulais par la suite faire le tour de mini villes isolées et de châteaux... Mais, malheureusement, les transport sont inexistants. Je me suis donc gâté, et j'ai loué une auto pour tout visiter! Seul problème: ils ne m'ont pas remis le GPS demandé et ils n'avaient aucune carte du Portugal. Heureusement, tout est très bien indiqué, et je me suis rendu où je voulais sans problème. D'ailleurs, je voulais mentionner qu'il y avait une «autobahn» au Portugal (en fait, non, mais la vitesse moyenne sur les autoroutes est de 150 km/h, malgré une limite de 100 km/h) et que je voue une haine éternelle aux ronds-points (peu importe où se situent les "s"dans ce mot) de Coimbra. Heureusement, pas d'accrochages malgré une flagrante absence de courtoisie sur les routes. On se croirait presque au Québec!

Mais j'oublie de vous parler du plus important, la journée! Portalegre, Marváo et Castello de Vide sont des villes magnifiques. Petites, avec des châteaux ravivant mes passions les plus geek, des vieux quartiers médiévaux, des locaux sympas et accueillants. Superbe!

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Destinations suivantes : Coimbra, Porto, puis le retour!